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Ce sont les premières « victimes » – avec le club de natation synchronisée – de la fermeture de la piscine, consécutive à la découverte, en juillet 2015 de corrosion au niveau de la charpente. Malgré tout, le club, créé un an après la construction de l’équipement, veut rester optimiste et célébrer comme il se doit cet anniversaire.

Par CÉLINE DEBETTE | Publié le 08/02/2017

Si la fermeture de la piscine a mis un coup au moral du club de natation, celui-ci a finalement su tenir bon et n’attend plus que la réhabilitation de l’équipement leforestois.

«  On a tous appris à nager là  », lancent en chœur les membres de Leforest natation. Certains se souviennent, encore émus, de leurs premières brasses dans les bassins de la piscine. «  La première couverte dans le Pas-de-Calais.  » Construite en 1936, c’est en effet, la seule qui, à l’époque, avait un toit soutenu par une immense charpente métallique. Une structure qui, au fil des années, s’est corrodée, contraignant le maire, Christian Musial, à fermer l’équipement à l’été 2015 par principe de précaution.

Résultat : le nombre de licenciés a fondu comme neige au soleil. «  On était un peu plus de 150, aujourd’hui, on est descendu à 53 », indique le président, Olivier Vergeyle. Malgré la délocalisation du club à la piscine de Billy-Montigny, «  qui a bien voulu nous aménager quelques créneaux pour les entraînements qui sont passés de 3 à 2 par semaine  », les groupes de tout-petits n’ont pas pu être reconduits, certains nageurs sont partis dans des clubs voisins, d’autres ont carrément arrêté. Et puis, «  les bassins n’étant pas aux normes pour la compétition, on est obligés de se rendre à Hénin, Liévin ou Avion  ». Des contraintes supplémentaires qui en ont découragé un peu plus encore.

Quoi qu’il en soit, l’équipe du club de natation, composée d’une quinzaine d’entraîneurs et de six officiels (ceux qui veillent à la bonne tenue d’une compétition), tous bénévoles, suit de près le dossier de réhabilitation (lire ci-dessous) et croise les doigts pour qu’elle se fasse au plus vite. «  Le club a déjà connu des fermetures de piscine en septembre 1976, à cause de travaux de chaudière qui ont duré 4-5 ans, et en 2000 lors de la rénovation des bassins et des cabines. Malgré tout, on est toujours là.  »

Une sacrée longévité qu’ils vont exposer, le 18 mars, à travers une exposition accrochée à la salle des fêtes Gilbert-Marquette. «  Pour les 70 ans, on avait organisé un challenge à la piscine… Cette année, c’est difficile, à moins de faire courir les participants ou les emmener jusqu’au plan d’eau  », s’amusent-ils. Quoi qu’il en soit, ils espèrent que les anciens nageurs seront au rendez-vous. «  Ça nous ferait vraiment plaisir de les revoir.  »

Projet de réhabilitation : ça avance

«  On a attribué la maîtrise d’œuvre et les dossiers de subventions sont en cours  », détaille Christian Musial. Des subventions dont dépend la réalisation du projet. «  On a sollicité l’État, la Région, le Département (qui finance toute reconstruction de bassins d’apprentissage) et la CAHC du côté de laquelle il semble que se dessine un fonds de concours piscine en investissement, ce qui pourrait nous permettre de bénéficier de notre premier million d’euros sur les 3-4 nécessaires.  »

Une enveloppe « raisonnable », car l’idée n’est pas de faire de l’ombre aux équipements voisins comme le futur centre aquatique de Carvin ou de la Pévèle «  mais d’être dans la complémentarité et favoriser l’apprentissage de la natation  ». Pas question donc, de métamorphoser la piscine leforestoise. La façade, les bassins, les cabines, les douches et les tribunes qui font la spécificité de la piscine, seraient conservés. Ce qui pourrait changer ? «  L’entrée est envisagée sur le côté, un espace de convivialité pourrait être aménagé jusqu’à la tribune…  » Et puis, bien sûr, le plus gros morceau, la toiture, serait entièrement refaite. Sera-t-elle plate ou à deux pans ? Le maire ne veut pas en dire plus pour l’instant, le choix de l’architecte devant encore être validé en conseil municipal, le 28 février.

Si les subventions sont débloquées, les travaux pourraient commencer début 2018. Quant aux charges de fonctionnement, «  l a réhabilitation nous laisse espérer 100 000 € d’économies sur la facture énergétique et puis, on pourra compter sur le fonds de concours de 150 000 € par an. Ça nous laisse espérer un coût largement supportable (comparativement aux 400 000 € de déficit annuel engendrés jusqu’alors). »

Une chaudière au miscanthus

Eh oui, c’est une des particularités du projet de réhabilitation de la piscine inscrite au cahier des charges. La future chaudière de l’équipement sera alimentée par cette plante, plus communément appelée « herbe à éléphant ».

Un procédé non seulement bien plus économique que le gaz et qui permet surtout de trouver une filière de substitution aux agriculteurs dont les cultures situées sur les anciennes terres polluées de Métaleurop (plus de 700 hectares en tout) vont être soumises à des réglementations de plus en plus draconiennes. «  C’est un débouché fiable pour nos agriculteurs  », insiste Christian Musial.

«  On a déjà convenu des lieux de stockage et les Lingrand (dernière famille d’agriculteurs sur Leforest, ndlr) sont aux aguets. Ils ont hâte de lancer la production car le premier cycle de pousse se fait sur trois ans, ensuite la récolte est annuelle  », explique le maire.

80 ans de Leforest Natation, le 18 mars : 15 h ouverture de l’exposition ; 17 h 30 : discours des personnalités ; 18 h : remise des récompenses ; 18 h 30 : verre de l’amitié.

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